Le marché de l’immobilier semble recouvrir sa santé et attendre 2011 avec son concert de mesures avec grande impatience : prêt à taux zéro universel, suppression du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt. En cette fin août 2010, le ministre de l’Ecologie a par ailleurs annoncé une hausse des ventes au cours du deuxième trimestre 2010. Les français croient toujours en l’immobilier.
Des ménages qui désirent investir
D’après un sondage Opinion Way et AvendreAlouer.fr, l’immobilier demeure une valeur refuge pour les français qui continuent d’investir. Ils seraient ainsi près de 10 millions avec un projet pour l’année à venir. Accession à la propriété, achat d’une résidence secondaire ou encore faire un investissement dans le locatif, les ménage ont un budget estimé entre 100 et 200 000 €. Les motivations principales demeurent les finances : les loyers étant jugés trop chers, la propriété semble une meilleure solution. L’immobilier est également pour les ménages français un moyen de placer leurs revenus.
Tant de projets immobiliers annoncés viennent toutefois se heurter aux difficultés classiques de l’accession à la propriété : 42 % doivent encore économiser pour avoir un meilleur apport, 34 % ne trouvent pas de bien immobilier leur plaisant ou dans leur budget, 18 % n’ont pas encore obtenu de prêt et 14 % ont peur du chômage ou n’ont pas un emploi stable. Les réserves demeurent étroitement à la situation économique précaire : malgré les taux de crédit très bas, préparer son dossier de prêt reste une épreuve pour obtenir satisfaction. Les crédits pour des biens immobiliers s’inscrivent sur des longues durées, à partir de quinze ans et plus. Mais ce qui est le plus préoccupant reste la nécessité d’avoir un emploi stable et la préoccupation pour le chômage. Même si les français se tournent toujours vers l’immobilier, ils demeurent inquiets quand à l’issue de la crise économique.
Un marché qui annonce une timide reprise
C’est ainsi que les maisons à vendre ont connu une progression de 23% contre 5,7% pour les appartements, les chiffres de vente représentant le niveau d’avant la crise. Pour les constructions nouvelles, l’embellie semble plus timide mais le secrétaire d’Etat à la construction Benoist Apparu table sur des prédictions optimistes grâce au léger rebond des permis de construire.
Dans la course aux prix de l’immobilier, si ces mesures et chiffres offrent des perspectives positives à court terme, la hausse des loyers demeurent préoccupante pour Mathilde Lemoine, économiste pour HSBC France, dans la mesure où ils sont de plus à plus amenés à concerner un poste de dépense majeur pour les dépenses des ménages français.