Depuis septembre 2010, le volume des transactions dans l’immobilier résidentiel parisien haut de gamme a fortement progressé (a contrario d’un volume national de transactions en baisse).
Ce phénomène s’est accéléré depuis le printemps 2010 et la rentrée de septembre confirme ce mouvement, accompagné d’une forte tension des prix à la hausse.
Roger Abecassis, Fondateur du Groupe Consultants Immobilier, en analyse les causes en 4 grands points.
1. La baisse des taux d’intérêts incite les acheteurs de résidence principale à investir leur capital dans la pierre pour en disposer directement.
2. Le marché de l’ouest parisien n’est pas un marché de primo accédant. Ainsi, à moins de 3 %, l’acquéreur potentiel est très motivé pour emprunter, le delta entre son bien actuel et un appartement plus grand étant important. Ce phénomène explique en grande partie la mise sur le marché au compte goutte de l’offre qui s’accompagne d’un délai très raccourci des transactions (« lorsque j’ai trouvé, il faut que je vende vite »).
3. Le marché est stimulé par le retour des investisseurs qui, dépités des marchés financiers et peu attirés par le rendement actuel de l’argent, se tournent à nouveau vers la pierre avec un retour en force du studio qui a regagné ses lettres de noblesse.
4. Le marché ouest parisien se lisse ; les acheteurs étant légion, ils élargissent leur secteur de recherche à plusieurs arrondissements ou communes pour trouver leur bonheur ; ainsi le Groupe Consultants Immobilier note une différence mineure de prix entre les différents secteurs. Par contre, les différences de prix se font ressentir au sein d’un même quartier ou même d’un même immeuble en fonction des qualités d’un appartement. Ainsi, la rentrée marque une forte hausse des prix pour la recherche classique du 4 ou 5 pièces avec 3 chambres. Dans l’Ouest parisien, le million d’euro ne suffit presque plus pour un appartement sans défaut majeur. Aussi, dès que l’on rajoute l’originalité en plus, comme par exemple un cachet architectural particulier, un espace extérieur, une vue sur un monument ou même simplement dégagée, les prix s’envolent, ce qui crée cette différence de prix entre les biens dont on parle.
Le prix moyen au mètre carré est donc une référence obsolète qui ne veut presque plus rien dire.