Crise immobilière et financière aux Etats-Unis pèse aujourd’hui sur le système économique international.
Le Professeur Shiller de l’Université de Yale, l’un des experts internationaux de la finance, ne mâche pas ses mots : « la crise immobilière qui frappe les Etats-Unis est selon lui la plus grave depuis la Grande Dépression ».
Mais au delà des aspects macroéconomiques de cette crise et des effets d’annonces, quelles sont les répercussions pratiques auxquelles on peut s’attendre à moyen terme ? Quel impact peut on envisager pour les acteurs du marché immobilier ?
Vers une baisse des prix et une hausse des crédits …
Les arbitrages concernant l’achat d’un bien immobilier sont en général reliés à deux critères principaux : le prix du bien et le prix des crédits.
Or le contexte international à un impact direct sur les taux de crédits qui évoluent logiquement à la hausse dans un contexte de rigueur et de crise de liquidité.
Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, le reconnaît elle même dans une interview récente sur France Inter. Les Français auront plus de mal à obtenir un crédit. Les « tensions » sur le niveau des taux d’intérêt vont sans doute amener un renchérissement du crédit dans les mois qui viennent.
Citation, pages économiques du site LCI
Confronté à ce durcissement des banques, les acteurs de l’immobilier adoptent un ton plus grave que jamais. Prenant acte du ralentissement brutal de l’activité sur le marché du logement, la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) appelle à « une action urgente » pour éviter un blocage des transactions. « La brutalité du ralentissement de l’activité observé tant sur le marché du neuf que sur celui de l’ancien a de quoi surprendre les observateurs les plus avertis », déclare la Fnaim. Elle juge qu’aujourd’hui, « seule une correction à la baisse des prix pourrait permettre de resolvabiliser la clientèle ». Dans ce contexte, elle souhaite avant tout des mesures permettant de desserrer les conditions de crédits.