Les projets urbains sont un élément central des politiques locales. Autour d’eux s’articulent les dimensions économiques, spatiales, environnementales …
La dernière newsletter de l’ITEM (La lettre Immobilier – Territoires – Environnement) propose un article particulièrement intéressant sur les tendances et les réflexions actuelles dans ce domaine.
Extraits du chapitre ‘Devenons adeptes de l’urbanothérapie’ de la newsletter de l’ITEM N° 28 (5 janvier 2010).
Penser la ville post Kyoto / Copenhague signifie accepter le retour du fait vernaculaire. Les architectes et les urbanistes ont emprunté ce mot aux linguistes. Il renvoie à la notion de communauté. A chaque échelle, du hameau à la métropole, la ville est le lieu commun de l’Homme, celui où il s’est le mieux érigé en conscience collective. Pas de ville sans commune. Point d’avenir soutenable sans gouvernance à l’échelle des aires d’influence ni territorialisation des règles.
Peu soucieux de contradictions, l’architecte Rem Koolhaas, qui élèvera 3 tours à Rotterdam, s’intéresse ainsi à « tout ce qui n’est pas ville », une préoccupation qui ne renvoie pas au rapport ville/campagne mais à la dialectique bâti/non bâti. Ce qui conduit à prendre du recul par rapport aux paradigmes de l’urbanisme savant, princier, juridique et dispendieux des 50 dernières années.
Comme le rappelait Pierre Gaudin, spécialiste des territoires de frange, Leroy Merlin et Lapeyre sont les vrais architectes de la banlieue. Autoconstruction et éphémère reviennent en force. A une place subie, palliatif des impacts sociaux du modèle économique mondial, ou liberté choisie, alternative au trop organisé. Parler de «non ville» c’est pourtant oublier l’intégration millénaire des villes et de leur périphérie. Pas de cité sans pagus. La banlieue est originellement le territoire – distant d’une lieue de la ville – soumis politiquement et économiquement à l’autorité communale. Le rejet des nuisances en périphérie – usines, dépotoirs, cimetières, stations d’épuration – et la fixation des populations les plus pauvres sont aussi anciens que la ville elle même.
Reste qu’il n’y a pas de cité sans constante mutation de l’espace, donc sans cycles de destruction et de reconstruction. En découle le rôle capital des investissements publics pour les équipements et infrastructures collectifs. Leur impact transcende les limites institutionnelles.
Comme le note Mc Kinsey, «infrastructure investment is an oftenoverlooked but crucial way to generate growth and job ». Avec un effet mutiplicateur sur l’investissement privé. Aux USA, Moody’s estime ce coefficient à 1,59. En France, on table sur un quasi doublement pour les projets du Grand Emprunt. Confiance raisonnée ou incitation déguisée ?
A propos de l’ITEM
Crée en juin 2009, la lettre ITEM Info publie des articles de réflexion consacrés à l’analyse de l’économie mondiale, à la stratégie et à la prospective.
La direction de la publication est assurée par Yves Schwarzbach, économiste diplômé de Sciences Po et titulaire d’un DESS d’Aménagement et d’Urbanisme.
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